Beat generation

A la recherche d'un roman de voyage pour préparer mon départ vers la Californie la semaine prochaine, je m'interrogeais sur le type d'ouvrage "californien" que je pourrais lire afin de m'impregner de l'athmosphère des lieux à mon arrivée.

J'ai commencé cette pratique avec mon voyage en Inde et je la poursuis depuis avec bonheur tant je la trouve une mise en abîme essentielle pour mieux comprendre Autrui, mieux le ressentir.

Pour la Californie, les options sont nombreuses. Mais je voulais dépasser ces auteurs que je connais tant comme James Ellroy ou Bret Easton Ellis, voire Steinbeck même si les souvenirs sont plus lointains.

Et m'est venu comme une évidence le besoin de me replonger dans un mouvement méconnu en France mais fondateur aux Etats-Unis, la Beat Generation. J'avais lu Ginsberg lors de mon semestre américain, mais je suis toujours passé à côté de Jack Kerouac, et notamment de Sur la route, fleuron de la Beat Generation dont il fut l'un des leaders.

Jack Kerouac, je lui tourne autour depuis 10 ans. Mon semestre aux USA, je l'ai dit mais aussi mes années québécoises, car Jack, comme peu de monde le sait, est originaire d'une famille canadienne française vivant au Massachussets. Il partage son arbre généalogique avec René Lesveque, l'an premier ministre Québécois, leader du mouvement indépendantiste, fondateur du Parti Québécois.

Dans la famille maternelle de Jack, on parle le Français, un Français altéré mais qui fascine Jack qui commencera d'ailleurs à écrire Sur la route dans la langue de Molière... S'il abandonnera son projet pour cet ouvrage, il écrivit plusieurs nouvelles et poèmes en Français que nous sommes en train de redécouvrir.

Et quand je pense à la Beat generation, aux excès de Kerouac à San Francisco, devenu refuge des années de décadence, je pense irrésistiblement à Serge Gainsbourg que je considère comme un héritier en droite ligne de ce mouvement.

En dédicace à O. qui me l'a faite découvrir, voici donc Variations sur Marilou...